• Un article récent, résultant d'une vaste collaboration internationale, ne détecte aucune empreinte significative de l'activité humaine dans la hausse du niveau des océans durant tout le XXe siècle.

    Pas moins de 17 auteurs, parmi les plus connus du domaine, appartenant à 15 institutions internationales, ont collaboré pour publier un article qui fait le point sur les connaissances actuelles au sujet de la hausse du niveau des océans.

    Voici l'article avec ses références :
    Source (résumé accessible gratuitement).

    Résumé : La confiance que l'on peut attribuer aux projections de la hausse moyenne du niveau des mers du globe (GMSLR : Global Mean Sea Level Rise) repose sur notre capacité à rendre compte de la hausse moyenne du niveau des mers du globe pour le XXème siècle. Nous avons fait des progrès vers la solution de "l'énigme du GMSLR du XXème siècle", c'est à dire qu'on avait trouvé que la valeur observée de la hausse moyenne du niveau des mers du globe excédait la somme des contributions estimées, et ceci tout particulièrement pour les décennies les plus anciennes. Nous proposons que la dilatation thermique qui avait été préalablement estimée par les modèles climatiques a été surestimée du fait de la non-prise en compte de l'action du forçage volcanique. De même, le taux de perte des glaciers était plus important que ce que l'on avait antérieurement estimé et il n'était pas moins important durant la première moitié du siècle que durant la seconde, la masse glacée du Groenland pouvant avoir apporté une contribution positive tout au long du siècle et la déplétion des eaux souterraines et le remplissement des réservoirs qui sont de signes opposés, peuvent avoir apporté des contributions approximativement égales. Nous montrons qu'il est possible de reconstruire les données du GMSLR à partir des contributions quantifiées à l'exception d'un terme résiduel constant qui est suffisamment petit pour être attribué à la contribution à long terme de la nappe glacée antarctique.
    Les reconstructions rendent compte d'une stabilité approximative du taux de GMSLR durant le XXe siècle qui ne montre qu'une faible ou pas d'accélération, en dépit de la croissance du forçage anthropique. Les méthodes semi-empiriques de projection du GMSLR durant le XXe siècle dépendent de l'existence d'un lien entre le changement climatique global et le taux du GMSLR mais la clôture du budget que nous proposons implique qu'un tel lien est faible ou absent durant le XXe siècle.

     

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  • L'une des plus grosses tempêtes solaires jamais observées depuis des siècles a frappé la Terre en septembre 1859, à la veille d'un cycle solaire d'intensité inférieure à la moyenne[1]. La destruction solaire associée est tellement atypique que les chercheurs ne savent toujours pas comme la classer. L'explosion aspergea la Terre d'un déluge de protons inédit depuis un demi-millénaire, accompagnée de courants électriques qui incendièrent les télégraphes et envahirent le ciel de Cuba et d'Hawaii d'aurores boréales.

    En juin 2011, des responsables réunis au National Press Club de Washington DC se sont posés la question : Que se passera-t-il si ça devait de nouveau arriver ?

    "Un orage magnétique de cette ampleur pourrait nous mettre KO," affirme Lika Guhathakurta, spécialiste en physique solaire de la NASA. "La société moderne s'appuie sur des systèmes sophistiqués tels que les réseaux électriques intelligents, les GPS, et les communications par satellite, qui sont tous vulnérables aux tempêtes solaires." Lika était présente au cinquième forum annuel de l'espace dédié au climat, le Space Weather Enterprise Forum (SWEF) en compagnie d'une centaine de collègues. Le but de SWEF est de mettre en lumière les phénomènes climatiques de l'espace et leurs conséquences pour l'homme, pour interpeller les politiques et responsables de la prévention des catastrophes. Le forum a réuni des élus du Congrès américain, de la Federal Emergency Management Agency (FEMA), des opérateurs électriciens, des représentants des Nations Unies, de la NASA, du NOAA et de nombreuses personnalités de tous horizons.

    Au cours de l'année 2011, les prévisionnistes estiment que le soleil va entamer un cycle plus court que la moyenne des cycles ( En fait, le cycle actuel ne sera pas court, mais faible. Plus le cycle est faible, plus il est long - Note de Ferlin ). En 1859 "l'événement de Carrington" (du nom de l'astronome Richard Carrington qui décrivit la destruction solaire) a montré que les cycles faibles peuvent s'accompagner de fortes tempêtes magnétiques.

    En 1859, tout ce que l'on pouvait craindre de pire était une mise hors service des télégraphes pendant un ou deux jours tandis que les observateurs des îles tropicales ont pu admirer des phénomènes inouïs dans le ciel.

    Les conséquences colossales d'une tempête solaire sur nos sociétés modernes

    Mais à notre époque moderne il en irait bien autrement. Les pannes en cascade des lignes à haute tension et transformateurs électriques intercontinentaux priveraient la Terre d'électricité pendant des semaines, voire des mois avant que les ingénieurs puissent réparer les avaries. La navigation aérienne et par bateau serait privée de GPS, les satellites seraient mis hors services, les réseaux bancaires et financiers s'arrêteraient de fonctionner, avec toutes les conséquences qu'on peut imaginer pour le commerce, bref : un scénario catastrophe à l'ère du tout informatique.
    Selon un rapport de 2008 de la National Academy of Sciences, un évènement solaire exceptionnel comme il en est recensé tous les cent ans pourrait avoir un impact économique égal à l'ouragan "Katrina" puissance 20 !
    A ce titre, l'astronome Mike Hapgood, chercheur au Rutherford Appleton Laboratory, en Angleterre met en garde les dirigeants du monde dans un article paru dans la revue Nature en avril 2012. Selon lui, des tempêtes solaires d'une intensité équivalente à celles qui se sont déjà produites ces 200 dernières années pourraient priver des régions entières d'électricité pendant plusieurs mois. L'astronome cite notamment une étude américaine de 2009 qui estime qu'un black-out géant pourrait coûter 2000 milliards de dollars rien qu'aux Etats-Unis, en raison des réparations qui nécessiteraient 4 à 10 ans de travaux, sans parler du manque à gagner.

    Et un tel épisode ne serait que peu de chose face à une tempête solaire 20 fois plus puissante, comme celle qui pourrait s'être abattue sur Terre en l'an 774, selon le cosmologiste Adrian Melott, de l'Université de Lawrence (Kansas - Etats-Unis), et Brian Thomas, astrophysicien à l'Université Washburn de Topeka (Kansas - Etats-Unis). A l'époque, l'évènement n'a pas été catastrophique, vu l'absence de technologies, "mais dans notre cas, les victimes se compteraient par centaines de millions et l'Humanité ferait un bond en arrière de 150 ans..." souligne Adrian Melott.

    Heureusement, nous avons des moyens d'atténuer les effets d'une tempête solaire majeure grâce à des protections intégrées et des mises hors tension automatiques des réseaux.

    Anticiper et suivre les tempêtes solaires

    Alors que les décideurs se réunissaient pour prendre conscience des risques, non loin de là, les chercheurs de la NASA tentent activement de les circonscrire : "Nous sommes désormais capables de suivre la trajectoire des tempêtes solaires et leur progression vers la Terre en 3D," rapporte Michael Hesse, intervenant au forum et directeur du GSFC Space Weather Lab. "C'est l'amorce d'un système opérationnel d'alerte aux catastrophes climatiques provenant de l'espace en vue de la protection des réseaux électriques et des infrastructures de haute technologie en cas d'activité solaire intense."

    Le modèle est réalisé à partir de données collectées par une flotte de satellites de la NASA en orbite autour du soleil. Les analystes du laboratoire alimentent une base de données stockée dans des super ordinateurs qui traitent les données. Quelques heures après une éruption majeure, les ordinateurs produisent un film en 3D montrant la trajectoire de la tempête, quels planètes et satellites seront touchés et quand. Ce type de "prévisions interplanétaires" est sans précédent dans la courte histoire de la climatologie spatiale.

    "Nous vivons une époque privilégiée de la climatologie de l'espace," note Antti Pulkkinen, chercheur au laboratoire climatologique de l'Espace Space Weather Lab. "Le développement récent de modèles scientifiques basés sur la physique nous permet d'anticiper ces cataclysmes."

    Certains de nos modèles informatiques sont tellement pointus qu'ils peuvent anticiper la pénétration dans le sol terrestre de courants électriques générés par une éruption solaire. L'enjeu est de taille pour les transformateurs électriques et le projet expérimental "Solar Shield" dirigé par le Dr Pulkkinen a pour mission d'identifier les transformateurs les plus menacés par chaque éruption solaire. "Il suffit de déconnecter pendant quelques heures tel ou tel transformateur à haut risque pour prévenir des pannes qui peuvent durer plusieurs semaines et plonger dans le noir un continent entier," souligne le Dr Pulkkinen.

    Un autre intervenant au SWEF, le Dr John Allen du Directorat de la Mission opérations spatiales de la NASA, a mis en lumière les risques pris par les astronautes face aux intempéries de l'espace. "Si personne n'est à l'abri de ces risques, les astronautes sont en première ligne et sont exposés à des niveaux de radiation quatre fois plus élevés que les travailleurs du nucléaire sur Terre," a-t-il dit. "Il s'agit d'un risque professionnel très élevé."

    La NASA consigne scrupuleusement les dosages accumulés par chaque astronaute au cours de sa carrière. Chaque décollage, chaque sortie dans l'espace, chaque destruction solaire sont enregistrés. Lorsqu'un astronaute atteint des niveaux proches de la limite... Il ou elle peut se voir interdire de quitter la station spatiale ! L'exactitude des alertes aux tempêtes de l'espace peut permettre de contrôler ces expositions, par exemple en reprogrammant les sorties dans l'espace lorsqu'il existe un risque d'éruption solaire.

    Le Dr Allen s'est aussi prononcé pour un nouveau type de bulletin météo : "Les messages du type 'RAS'. Outre une information sur les périodes pendant lesquelles il faudrait s'abstenir de sortir, on aimerait connaître celles qui sont sans danger. Il s'agit de nouvelles perspectives pour les climatologues de l'espace : prévoir non seulement les périodes à haut risque d'éruption d'une tâche noire mais aussi les périodes sans risque."

    Le SWEF a un rôle pédagogique clé dans la création des conditions d'une bonne anticipation des tempêtes solaires. C'est ce que soulignent le Dr Lika Guhathakurta et son collègue Dan Baker de l'Université du Colorado dans un édito du New York Times en date du 17 juin dernier : "Les alertes météo de l'espace c'est bien ... expliquer ce qu'elles veulent dire et comment y réagir c'est mieux"

    Notes

    1. Le cycle solaire de 1859 (le cycle solaire 10) était un cycle faible, typique des cycles solaires du 19ème siècle. Ces cycles étaient largement inférieurs à la moyenne des cycles solaires de l'ère spatiale, qui étaient des cycles intenses. Le cycle solaire 24, celui que nous traversons actuellement, présente un nombre de tâches noires en régression, proche de celui du cycle 10.

    Sources

    Auteur

     Christophe Magdelaine / notre-planete.info - Tous droits réservés


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  • Tiens, un peu d'animation, enfin....

     

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