-
J'avoue que je m'attendais à beaucoup plus, mais le chiffre officiel est là :
78,7
La bonne nouvelle, c'est que nous n'avons pas encore franchi le deuxième pic attendu pour ce cycle, et qu'il ne devrait plus trop tarder. Ou bien nous sommes au sommet du deuxième pic, ce qui serait une bien mauvaise nouvelle pour le cycle suivant...
10 commentaires -
1762 qui nous a donné une C9,5 avant hier, nous donne une M1,5 aujourd'hui.
Rien de bien alarmant. Mais l'activité solaire pourrait repartir dans les prochains jours.
votre commentaire -
Comme nos ancêtres les gaulois, nos cousins grands-bretons craignent-ils vraiment que le ciel leur tombe sur la tête ? On pourrait le croire au vu du UK National Risk Assessment, document gouvernemental [1] établi sous la supervision du Government Office for Science. Sorte d'inventaire national des risques, ce document identifie les tempêtes solaires extrêmes (space weather superstorms, ou extreme space solar events) comme un risque à prendre en compte, à la fois en terme d'études, de surveillance, de prévention et de gestion de crise.
Les tempêtes solaires d'occurrence très faible ont pour origine de très grandes éruptions solaires qui sont accompagnées de l'éclatement de bulles de plasma produites dans la couronne solaire (coronal mass ejection, CME). Ces phénomènes génèrent des flashs de lumière optique et de rayons X, et l'émission de particules solaires et de rayonnements électromagnétiques et perturbent alors significativement le "vent" solaire. Au-delà d'un certain seuil, le champ magnétique terrestre, qui protège naturellement notre planète des ondes électromagnétiques solaires, peut alors être franchi ou contourné par ce qu'on appelle des "orages magnétiques".
La fréquence de ces évènements est mal connue, en raison du manque de données historiques : la dernière grande éruption solaire ayant entraîné une grande panne d'électricité au Canada date de 1989 ; le plus grand évènement connu date de 1859, estimé comme bicentenal, est néanmoins assez mal caractérisé physiquement.
Pour l'identification de ces risques, et de leur alea, le gouvernement britannique a cependant pu s'appuyer sur une bonne expertise scientifique du pays et sur des études antérieures réalisées aux Etats-Unis. En revanche, l'évaluation des dommages potentiels et la vulnérabilité des infrastructures n'avaient pas jusqu'à présent fait l'objet d'études scientifiques critiques. Ces dommages comprennent notamment les atteintes au réseau électrique, aux télécommunications, au fonctionnement des satellites et à la sécurité aérienne, et peuvent avoir un impact économique significatif. La Royal Society of Engineering a donc conduit une étude [2] publiée en 2013 sur ces dommages potentiels et les moyens de les limiter. Selon cette étude, l'état actuel des connaissances permet déjà d'esquisser une certaine estimation des impacts et quelques recommandations : une forte interconnexion du réseau électrique national devrait contribuer à limiter les perturbations ; environ 10% de la flotte de satellites pourrait connaître des dommages limités, concernant essentiellement les satellites les plus âgés ; l'exposition aux radiations des passagers et des équipages des avions en vol lors d'un tel orage est estimée à environ 20mSv (20 fois la dose annuelle recommandée, mais 3 fois celle d'une radio pulmonaire) ; peu de connaissances sont disponibles sur l'impact des radiations sur les installations au sol et sur le fonctionnement de l'avionique, heureusement souvent redondante et substituable par l'intervention des pilotes ; les systèmes GPS ou GNSS (global navigation satellite systems) pourraient être interrompus pendant un à trois jours ; les réseaux de communication cellulaire et radio non dépendant d'un GNSS timing seraient peu concernés, contrairement aux communications par satellite et aux communications haute fréquence, mais qui sont maintenant de moins en moins utilisées.
Au-delà des diverses recommandations techniques ou réglementaires, la mitigation de ce risque passe avant tout par une meilleure compréhension de l'activité du soleil, et une surveillance précoce terrestre et aérienne de l'arrivée de ces tempêtes. C'est dans cet esprit que l'agence spatiale britannique (UK Space Agency) a engagé une pré-étude de faisabilité visant à renforcer la surveillance spatiale de ces phénomènes (avec un projet de satellite fixe d'observation situé sur un point de Lagrange). Il est même envisagé que ce projet puisse faire l'objet d'une coopération spatiale spécifique franco-britannique...http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/073/73104.htm
15 commentaires -
Un lien sérieux, mais en anglais.
Je tacherais de trouver la traduction des passages les plus utiles.
http://mitosoft.eu/docs/referenz-umgebungsstrahlung/papailiou-2009.pdf
votre commentaire -
Nous venons de faire face à un énorme trou coronal, ces dernières heures, exactement centré sur l'équateur solaire. C'est la masse sombre sur l'image.
Pour les néophytes, un trou coronal envoie des vents très puissants et stables ( > 600 m/s ). C'est l'exact contraire des taches solaires, instables et perturbées. Le flux du trou coronal arrivera sur nous demain ou dimanche. Il devrait générer une tempêté magnétique assez forte ( plus ou moins KP6 ).En parlant de trou, j'en profite pour vous dire que je suis un peu largué, comme une sonde solaire, en ce moment, et que je n'ai pas de connexion internet. Je passe voir tous les deux jours voir le blog, en ce moment. La semaine prochaine, ce sera tous les soirs.Retour à la normale bientôt.Bien à vous.
7 commentaires